Même la pluie
Publié le 15 Février 2011
Film espagnol, français, mexicain d’Icíar Bollaín
(2010) – 1h43 - avec Gael García Bernal, Luis Tosar, Carlos Aduviri
L’efficacité du film, qui n’a rien à envier au cinéma hollywoodien (avec lequel il partage d’ailleurs certaines
scories – comme une musique qui sollicite un peu trop l’émotion), explique qu’il ait pu être choisi par l’Espagne pour la représenter pour l’Oscar du meilleur film étranger. On apprécie qu’une
œuvre accessible et témoignant d’un engagement qui ne se résume pas à un constat misérabiliste et résigné puisse ainsi bénéficier d’une visibilité méritée. (Critikat.com)
Avec l'aide de Paul Laverty (scénariste attitré de Ken Loach), la réalisatrice Iciar Bollain (Ne dis rien) confronte ses personnages à un cas de
conscience rarement abordé au cinéma : un cinéaste engagé peut-il se permettre de ne pas joindre l'acte à la parole ? Où commence et finit son engagement ? Le film pose finement la question de
l'intégrité. Même s'il tente d'y répondre, vers la fin, de manière un peu trop rapide et maladroite, au moins propose-t-il quelque chose. Qui ressemble à du cinéma équitable. (Télérama)
Écrit par Paul Laverty,le scénariste de Ken Loach, tourné par Iciar Bollain (avec entre autres Gaël Garcia Bernal), ce film tient du tour de force : limpide, factuel (des émeutes de l'eau
ont réellement eu lieu à Cochabamba en 2000),c'est une belle leçon politique sur la domination d'hier et d'aujourd’hui. Et sur la mondialisation... (Le Canard enchainé)