Caos calmo
Publié le 13 Janvier 2009
Film britannique, italien de Antonello
Grimaldi – 1h55 - avec Nanni Moretti, Valeria Golino, Alessandro Gassman
Le scénario est réduit au minimum. L’action se situe presque entièrement sur une place sans intérêt. Les enfants arrivent en masse le matin ; peu après une maman amène son enfant trisomique ; plus tard, une jeune fille promène son chien. C’est à peu près tout. Sauf que ça recommence le lendemain. Et le surlendemain. Et de nouveau le jour suivant. Voilà de quoi vous donner envie de voir le film ? Eh bien, non, on ne s’ennuie pas devant Caos calmo. Le travail de simplification effectué par les scénaristes à partir du livre de Veronesi était risqué : s’il en est sorti une fable divertissante, émouvante et amusante, légère et grave à la fois, c’est presque entièrement grâce à la très fine interprétation de Nanni Moretti. Pietro finit par s’effondrer, et trouve une forme de régénération, de renaissance, dans une scène qui choqua bien des esprits en Italie (surtout l’Eglise) : une scène de pur amour physique, d’affrontement presque, que rien n’a préparé, et qui restera sans lendemain. On se serait bien passé par moments d’une musique démonstrative contre-productive, et l’on ne dira pas que Caos Calmo est LA référence des films sur le deuil, mais il faut reconnaître à Nanni Moretti et à la jeune Blu Di Martino qu’ils portent le film à un niveau d’émotion et de vérité loin d’être méprisables.
www.critikat.com
Le scénario est réduit au minimum. L’action se situe presque entièrement sur une place sans intérêt. Les enfants arrivent en masse le matin ; peu après une maman amène son enfant trisomique ; plus tard, une jeune fille promène son chien. C’est à peu près tout. Sauf que ça recommence le lendemain. Et le surlendemain. Et de nouveau le jour suivant. Voilà de quoi vous donner envie de voir le film ? Eh bien, non, on ne s’ennuie pas devant Caos calmo. Le travail de simplification effectué par les scénaristes à partir du livre de Veronesi était risqué : s’il en est sorti une fable divertissante, émouvante et amusante, légère et grave à la fois, c’est presque entièrement grâce à la très fine interprétation de Nanni Moretti. Pietro finit par s’effondrer, et trouve une forme de régénération, de renaissance, dans une scène qui choqua bien des esprits en Italie (surtout l’Eglise) : une scène de pur amour physique, d’affrontement presque, que rien n’a préparé, et qui restera sans lendemain. On se serait bien passé par moments d’une musique démonstrative contre-productive, et l’on ne dira pas que Caos Calmo est LA référence des films sur le deuil, mais il faut reconnaître à Nanni Moretti et à la jeune Blu Di Martino qu’ils portent le film à un niveau d’émotion et de vérité loin d’être méprisables.
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